Écrivain public, son Histoire, son rôle

Il y a eu, de tous temps, des écrivains publics : parce que l’Homme a toujours été soucieux de soigner l’écrit pour donner une bonne image de lui-même, afin de laisser une trace avantageuse. Ce que la sagesse populaire résume par : « Les paroles s’envolent, les écrits restent. » Leur rôle, et leur dénomination, ont évolués suivant les époques.

La dénomination la plus ancienne connue est le scribe, qui nous vient de l’Antiquité égyptienne : ce lettré était chargé de relater par écrit les faits et gestes du Pharaon, les batailles, tout événement d’importance se déroulant dans ses États.

Dans les siècles passés, en Europe, l’écrivain public a perdu du prestige dont il jouissait pendant l’Antiquité. Au Moyen Âge, Son échoppe ressemble à celles de n’importe quel corps de métier, à peine abritée des intempéries et donc ouverte à tous les vents… Cependant, son rôle à cet époque et jusqu’à la fin du XVIe siècle est important, malgré un parcours souvent cahoteux : homme très instruit, des revers de toutes sortes l’ont chassé de l’univers des érudits.

Scribe accroupi, provenance Musée du Louvre
(Guillaume Blanchard, juillet 2004)
Haut fonctionnaire de la IVe et/ou Ve dynastie
Égyptienne (Entre - 2650 et - 2300 av. J.C)

 

 
Nicolas Flamel, célèbre écrivain public de Paris.
Portrait de 1402 environ, gravure du XVIIIe siècle

Il est aussi à l’aise dans la rédaction de poèmes, d’hommages et de compliments que dans les requêtes judiciaires et administratives et à ce titre fait parfois partie des milieux proches du pouvoir.

Entre le XVIe et le XIXe siècle, la profession se développe parallèlement à la valorisation de la culture écrite. Cependant, le métier reste peu reconnu et peu rémunérateur.

La profession a pratiquement disparu avec l’instruction publique laïque obligatoire et renaît sous une forme différente depuis une trentaine d’années : elle ne s’adresse plus seulement aux analphabètes at aux illettrés.

Le règne de l’écrit prend de plus en plus de place dans notre société. L’apparition des moyens de communication électroniques ont remis l’écrit au goût du jour, en particulier à travers les courriels, les texto et l’information délivrée par Internet. L’idée que l’on se fait d’un écrit recevable a de ce fait récemment évolué et s’est beaucoup différencié : de nouvelles formes de rédaction se sont faites jour, sans souci de respect de l’orthographe.

 

Le travail de l’écrivain public se situe en marge de ces récents aspects d’expression écrite. Il se doit évidemment de respecter les règles de syntaxe et d’orthographe, mais aussi et surtout il doit adapter son style à la fois à l’expéditeur et au destinataire, en fonction du message à faire passer.

Il est devenu indispensable, dans la société d’aujourd’hui, de produire des écrits efficaces. Pour y parvenir, de plus en plus d’entreprises, artisans, administrations et collectivités locales, particuliers, associations, font appel aux services d’un écrivain public. Toutefois, cette profession reste encore méconnue pour beaucoup. Les prestations que laisse entrevoir l’écrivain public – requêtes administratives, courriers divers, discours, récits de vies, résumés et comptes rendus, poèmes et hommages, travaux de relecture, corrections de devoirs de fin d’études, transcriptions de vieux documents, etc. – en font l’exemple type de la profession dont les contours sont très approximativement définis, et s’adressent à un public d’une diversité tout aussi étonnante.

Il est temps aujourd’hui que l’écrivain public obtienne enfin ses lettres de noblesse et soit rétribué, tel le comptable, expert en écriture chiffrée, à la hauteur de son niveau de compétence.

Au XIXe siècle, l’écrivain public exerce souvent son métier dans la rue (Photographie, vers 1865, de Carlo Naja)

 

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